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ques cuillerées de sirop de digitale pour calmer vos palpitations.

— C’est vrai, monsieur Patrick, et je vous suis reconnaissante de ces bons soins.

— Il ne s’agit pas de cela. Avez-vous pris de ce sirop ?… Allons, je vois que non. Mon enfant, le mal est grave ; il est au cœur.

— Oui, docteur, il est au cœur, ainsi que vous le dites.

— Vous ne voulez donc pas guérir ?

— Puis-je guérir ?

— Comment donc ? on guérit de tout mal quand il est pris à temps, repartit le docteur Patrick, confiant en son art, comme le sont du reste la plupart des médecins.

— Allons, ne vous fâchez pas si fort, docteur, désormais je me conformerai ponctuellement à vos ordonnances.

— Et vous ferez bien, Paquerette.

Le docteur appuya sa phrase d’une accen-