Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/304

Cette page a été validée par deux contributeurs.

que je connais, que tout le monde a connu jusqu’ici, excepté lady Glenmour ?

— Mon cher Patrick, riposta vivement Glenmour, vous revenez encore, je le vois, à votre système que je n’admets pas, que je ne puis admettre ; mais si je ne m’étudiais pas constamment à être, avec lady Glenmour, l’homme aux manières pâles et réservées, aux paroles choisies, délicates, à la conduite pleine d’attentions sans cesse renouvelées au gré de ses désirs que je dois m’efforcer de prévenir, si je n’étais pas le courtisan avant d’être le mari ; l’amant soumis de préférence à l’amant passionné ; si je n’étais pas cela, mon ami, lady Glenmour éprouverait cent fois plus de froideur, d’éloignement encore pour moi. Si je n’ai pas réussi, c’est que les moyens ont été trop faibles quoique bons ; c’est que ma douceur, ma condescendance, ma flexibilité sont restées au-dessous de ma volonté…