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déjà nommés. L’un c’était M. Beaurémy, l’autre M. Zéphirin.

Tels étaient les noms de ces deux êtres dignes d’envie et d’admiration, nés pour entretenir sur la terre la douce croyance qui allait s’éteindre : qu’il existe de vieilles comtesses disposées à faire le bonheur des jeunes gens déshérités de la fortune.

Ces deux dames allèrent saluer la maîtresse de la maison, et se placer ensuite à l’endroit du salon où elles pouvaient être le plus en vue, toujours suivies de près de leurs cavaliers, qui portaient l’un une ombrelle jaune, fanée, l’autre un coussin élastique, de forme circulaire, supplément de siége sur lequel madame de Martinier avait l’habitude de s’asseoir. On chuchotta beaucoup et l’on rit sous cape à l’aspect de ces deux caricatures qui s’étaient trompées de jour.

— Ici ! Monsieur Beaurémy, ici ! dit ma-