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recte pour Madoc, qui ne la laisserait peut-être pas impunie.

Ceci explique parfaitement comment le nom du comte de Madoc avait si fort troublé l’esprit de Glenmour quand il avait été prononcé devant lui par sa femme, et donnera la clé de l’article inséré dans le journal de la cour. Ne voulant pas qu’un de ses membres passât pour avoir eu la faiblesse de faire le premier une démarche auprès d’une femme, le club avait collectivement rédigé et publié cet article réparateur. Un mariage après un enlèvement plâtrait le tort du membre coupable et réhabilitait la société des Dangereux.

Peut-être Glenmour n’aurait pris nul souci du passé s’il eût moins aimé sa femme ; mais il n’avait pas prévu qu’en l’épousant pour se venger d’un rival, il deviendrait amoureux d’elle. Il l’aimait d’un amour profond, agité et d’autant plus inquiet, qu’il voyait bien que