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comtesse de Wisby, auprès de laquelle ils n’avaient pas osé exercer leur puissante rivalité, ils avaient ensuite poursuivi concurremment Mousseline, et en définitive Madoc n’avait que Mousseline, et Glenmour possédait la belle comtesse. Donc l’avantage restait tout entier à l’heureux Glenmour, et le ridicule, après avoir plané un instant sur celui-ci, s’en éloignait pour s’abattre de tout son poids sur le comte de Madoc qui devint la fable, la risée de Londres. Cette aventure obligea le comte à fuir les salons et les promenades où l’on n’aurait pas manqué de le désigner du bout du doigt. Il fut enfin forcé de passer à l’étranger, d’y rester rongeant son frein, évitant même de rencontrer ses compatriotes de peur de lire sa honte sur leur visage. Mais les correspondances, les journaux, les revues de modes qu’il recevait venaient à chaque instant, par des vers moqueurs, raviver son affront.