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— Tiens ! s’écria Mousseline, c’est assez romanesque !

— Aucune femme, repartit lord Glenmour, ne serait capable d’un pareil sacrifice, et votre idée n’en séduira aucune.

— Je le crois moi-même, reprit le comte de Madoc.

— J’en ai peur, dit à son tour Mousseline.

— Et pourtant si j’aimais une actrice, ou plutôt, se reprit tout à coup le Dangereux, si une actrice m’aimait, je voudrais la mettre à cette singulière épreuve.

— Ce serait une tentative inutile, dangereuse, décevante. Aucune femme ne ferait cela, comte ! allons donc !

— Mylords et Messieurs, dit Mousseline en se mettant à toucher du piano, voici bientôt minuit, disons du mal des femmes, je vous accompagnerai en musique.

— Ce n’est pas du mal des femmes que je