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qui l’aime et l’a étudiée. Il s’aperçut, après quelques minutes de conversation que les fleurs qu’il avait envoyées le matin à Mousseline étaient dans deux vases de porcelaine de Chine d’une dimension et d’une richesse comme on est peu habitué à en voir sur la cheminée des hôtels garnis de Londres. Cette observation silencieuse et grosse de suppositions fut remarquée de la gracieuse Mousseline, qui dit à lord Glenmour :

— Comment trouvez-vous ces fleurs ?

— Elles n’ont rien, répondit celui-ci, d’extraordinaire pour la saison.

— Elles sont magnifiques, mylord, et nous n’avons pas mieux en France, s’écria Mousseline. Mais c’est étonnant ! ajouta-t-elle, vous autres, Anglais, vous avez à profusion tout ce que vous n’avez pas. Vous faites des fleurs avec du charbon et des ananas avec du coke.