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côté de la reine et qu’elle étonna la foule par cette miraculeuse beauté dont l’Angleterre n’avait peut-être pas d’exemple. Le tableau représentant cet événement ayant été fait par un habile artiste, le visage de la comtesse acquit bientôt la popularité de celui de la souveraine. À l’exposition de l’année suivante parurent des centaines de copies, faites d’après ce portrait, en sorte que rien n’était plus connu que la figure de la comtesse, et que rien ne l’était moins que sa personne. Cette séquestration d’une part, cette célébrité de l’autre excitèrent au plus haut degré l’envie du club des Dangereux, ces héros privilégiés de toutes les victoires. Mais leur puissance vint chanceler au pied de ce défi que leur portait la plus remarquable des femmes de l’époque. Comment la séduire sans l’approcher ? Comment lui plaire sans les moyens de lui faire connaître ce qu’on avait de grâces, d’es-