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l’aîné de la famille, il devait avant ses autres frères songer à perpétuer le nom. Mais au moment d’exécuter ce projet, il le priait avec instance, lui son intime ami, de lui rendre un service des plus grands, un service, enfin, qu’un ami seul est capable de rendre. Beaucoup d’embarras, de réticences entravèrent, au début de la conversation, un aveu qui était pénible au duc. Lord Glenmour se montra pourtant si prêt à tout faire, à tout entreprendre, à tout sacrifier pour obliger un tel ami, que le duc se décida à parler plus clairement. De son amour avec une jeune et fort jolie fille du comté de Berwick, il lui était resté à l’âge de dix-huit ans (il en avait alors environ vingt-sept) un enfant qu’il avait d’abord caché dans le pays de la mère ; mais cette jeune fille, d’une santé délicate, venant de mourir, il ne savait plus que faire de l’enfant. Sans le concours d’un ami, sa position