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— C’est donc un Adonis, un Richelieu, un Lovelace, que ce comte de Madoc ? Dépeignez-le moi, je vous prie… demanda avec quelque animation lady Glenmour.

— Je n’ai aucun talent, milady, pour ces sortes de descriptions pittoresques…

— Son caractère du moins ?…

— Le comte de Madoc, madame, est d’un caractère fort doux, très réservé, très digne ; c’est une nature fine, tranquille, froide…

— Je ne l’aurais jamais cru… mais alors vous avez quelque ressemblance avec lui ?…

— Sur ce point… peut-être, répondit lord Glenmour qui finissait de réduire en poussière la chaîne d’or renfermée dans son gousset.

— Est-il gai ?…

— Très sérieux, au contraire.

— Cause-t-il avec esprit ?

— Oui, madame, mais il cause très peu.

— Mais comment séduit-il alors ?