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avec Maracaïbo, sur le chemin même et au milieu des paysans irrités.

Le singe, malin et furieux, se jeta aussitôt sur tous les bonnets des paysans, les arracha, les dispersa, les jeta en l’air, en sifflant, en grimaçant, en ricanant, en piétinant.

La jeune dame allait se trouver impuissante contre ce nouvel outrage, dont les résultats étaient incalculables, lorsque la personne qu’on avait, tout le temps de la bataille, entendu rire derrière le mur du parc, arriva à pas lents, prit Tancrède par le coude, et le ramena presque de force au château, où celui-ci rentra à la fois vaincu et triomphant. La grille se referma sur les trois acteurs de cette petite scène, et peu après les paysans et les bûcherons, que la nuit allait surprendre, s’en allèrent par les divers sentiers du bois, se demandant comment en France le gouvernement pouvait permettre aux gens d’avoir chez