— Le même jour vous quittiez Paris.
— Oui, monsieur, le même jour.
— Cette explication qui n’eut pas lieu alors…
— Est devenue désormais inutile, monsieur de Fabry.
— Oserai-je vous demander pourquoi, madame ?
— Quand je sollicitai de vous cette entrevue, je venais d’être avertie d’un danger…
— D’un danger ?… Achevez, madame.
— D’un danger qui a cessé d’exister pour moi.
— Peut-être le courez-vous encore.
— Oh ! non.
— En êtes-vous bien sûre ?
— Oui, monsieur, répondit plus ferme et plus rassurée Valentine. Je m’étais compromise pour avoir subi à mon insu l’appui d’une générosité…
— Elle n’avait rien que de très-noble.
— Le ciel m’a inspiré l’idée… il m’a donné la force de me passer de l’appui de… tout le monde.
— Vous habitez un pavillon bien modeste.
— Je l’ai voulu ainsi.
— J’admets cependant, madame, que vous résisterez toujours à ces privations forcées, vous, habituée…
— Ces privations sont volontaires.,
— Tant mieux alors. Car, malgré son grand cœur, ce n’est pas M. de Blancastel qui pourrait maintenant…
Le front de Valentine s’éclaira d’un rayon de noblesse.
— Je ne demande rien à M. de Blancastel ; et je ne sais pourquoi, monsieur de Fabry…
Fabry, qui ne voulait pas laisser sortir l’entretien de