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BALZAC CHEZ LUI.

— Il n’y a aucun danger ?

— Devinez ce que c’est que tout ça ?

— Des livres.

— Oui, des livres, mais encore ?…

— Un cadeau qu’on vous fait pour votre bibliothèque.

— Ah ! oui il est charmant, il est gracieux le cadeau ! Et la France laisse commettre de pareils brigandages à sa porte. »

Du moment, me dis-je, où Balzac me parle des intérêts de la France, il ne peut s’agir que des siens propres ; car la France, c’est lui : nous connaissons notre Louis XIV deux.

« Quels brigandages ?

— Comment quels brigandages ?

— Mais sans doute ; j’ignore…

— Y a-t-il d’autres brigands que les Belges au monde ?

— Il y a bien un peu les Allemands…

— Ah ! oui, me dit-il, les Allemands aussi contrefont mes livres. Mais qui dit Belges dit Allemands. »

C’est cela, me dis-je, il s’agit de ses livres.

« Et les Italiens, ne contrefont-ils pas ?

— Oui, les Italiens aussi.