là que nous n’avions plus rien à faire dans le cabinet de M. le préf, que l’action allait se passer maintenant dans la rue.
« Avant de sortir, elle se tourna une dernière fois vers le préfet, et elle lui dit, la main sur le cœur, où elle appuya avec force :
« — Comptez sur moi comme sur Dieu. »
« Nous sortîmes, elle et moi, du cabinet particulier de M. le préfet de police.
« En traversant l’antichambre, elle dit tout bas à Caron, qui l’attendait un flambeau à la main :
« — Vous ne serez pas oublié, monsieur ; tout sera fait comme je l’ai promis. »
« Je descendis ensuite avec elle le grand escalier de la préfecture. À l’endroit où il tourne, je m’arrêtai pour ouvrir la porte de la pièce d’attente ; — j’y avais laissé, il vous en souvient peut-être, la belle femme de chambre de la comtesse. — Elle accourut, avec l’empressement du prisonnier qu’on délivre, se joindre à sa maîtresse, non moins heureuse de la retrouver, et qui lui dit en pesant sur son bras : « — Honorine, tout va bien ! mais ne me quittez pas, car tout n’est pas fini. »
« Oh ! non, tout n’était pas fini !
« Pendant que ces deux dames descendaient devant