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BALZAC CHEZ LUI.

pièce, mais il y a aussi des traits comiques, spirituels et quelquefois profonds que je souhaite à certains feuilletons qui se préparent à l’insulter avec la plus charmante gaieté et la plus agréable fureur. »


Nous aurons eu, avec tous les incidents de ce grand événement dramatique, toutes les pièces qui s’y rattachent, quand nous aurons découpé dans la docte et touchante préface de Quinola les lignes de douleur et d’amertume tracées de la main émue de M. de Balzac, amertume et douleur nées de cet ouvrage et de cette redoutable représentation.


« Un jour viendra, dit-il, que cette pièce servira de bélier pour battre en brèche une pièce nouvelle, comme on a pris tous mes livres, et même ma pièce intitulée Vautrin, pour en accabler les Ressources de Quinola.

« On ferait plusieurs volumes, poursuit-il, avec les lamentations des critiques qui, depuis bientôt vingt ans, demandaient des comédies dans la forme italienne, espagnole ou anglaise : on en essaye une, et tous aiment mieux oublier ce qu’ils ont dit depuis vingt ans plutôt que de manquer à étouffer un homme assez hardi pour s’aventurer dans une voie si féconde, et que son ancienneté rend aujourd’hui presque nouvelle.

« En produisant une œuvre faite avec toutes les liberté des vieux théâtres français et espagnol, l’auteur s’est permis une tentative appelée par les vœux de plus d’un organe de