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BALZAC CHEZ LUI.

« J’accepte cette condition, dit-il après quelques secondes.

— Maintenant, de l’ensemble passons aux détails.

— Passons aux détails. »

Le garçon du restaurant apporta d’autres bougies : il se faisait tard dans la nuit.

« Nommez-moi les places du théâtre par leurs qualifications spéciales et techniques, poursuivit Balzac, et moi je vous dirai à mesure les spectateurs que je prétends y mettre de mon droit de fermier général de toute la salle.

— Vous y mettrez, je pense, dit Lireux à son tour, les spectateurs qui auront payé leurs billets à la porte.

— Il n’y a plus de porte ! répliqua Balzac avec un geste à la Frédérick Lemaître, dont la mimique le poursuivit longtemps.

— Comment, il n’y a plus de porte ! »

Lireux ne savait plus trop ce que cela voulait dire.

« Je veux dire que les billets seront pris chez moi, et non, comme cela se pratique, aux bureaux de votre théâtre. On les ouvrira pour la forme, mais voilà tout. Ainsi ne vous noyez pas dans ces détails oiseux, et veuillez, comme je vous en ai déjà prié, me désigner hiérarchiquement les places de votre théâtre.