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BALZAC CHEZ LUI.

autre occasion de vous retirer de la Société. M. Merruau m’empêcha d’envoyer ma démission, que je donnai malgré l’avis de M. Pyat. Je dis alors à M. Pyat que j’avais déjà des raisons majeures de me retirer.

« Le jour où j’apportai ma démission, le 5 septembre, il y eut une séance incomplète du comité, où assistaient MM. Pyat, Lacroix, Bonnelier, Cauchois-Lemaire, Alby et Cellier. Si, ce jour-là, un sixième membre fût venu, il n’y avait aucune difficulté, ma démission était admise. Ce jour-là, j’ai, sous la foi donnée par ces messieurs, que ce que je leur disais n’avait rien d’officiel et devait être regardé comme confidentiel, parlé de ma démission.

« Or, la délibération du comité rapporte des motifs qui doivent être des suppositions gratuites, si aucun des membres de la précédente séance n’a violé la foi sous laquelle notre conversation a eu lieu, et qui, dans ce cas, seraient entièrement incomplètes. La délibération, sous ce rapport, repose sur des données entièrement fausses, et qui me sont préjudiciables.

« Maintenant je fais observer au comité que ce fut le lendemain même de la séance où ma démission ne fut pas consentie, faute d’un membre, que l’agent central a inventé le système de difficultés dont parle, au grand détriment de la Société, votre délibération ; ainsi l’agent se substituait au comité, se faisait fort de sa décision ; entre ses deux lettres écrites dans l’intervalle des deux séances, il me prouvait que les assurances qui m’ont été données par les fondateurs de la Société, sur la facilité que j’aurais à me retirer, étaient des tromperies, et que nous sommes plus liés, d’après lui,