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BALZAC CHEZ LUI.

« 3o La nomination d’un président qui puisse conduire le travail ;

« Quand tous les éléments seront réunis, la publication aura les caractères qu’elle doit offrir et au public et à l’administration, et à la société. »


Quand on a lu, avec toutes ses annexes et tous ses corollaires, le projet du fameux manifeste, et qu’on arrive à ce dernier document, on sent l’idée, d’abord si fière et presque si matamore, divaguer, fléchir et près de tomber en dissolution. Cette dissolution ne tarda pas à se produire. Balzac en donna le premier le signal. Quelques jours après l’insertion au procès-verbal de la pièce qu’on vient de lire, on trouve ce cri d’alarme, pareillement inscrit à l’impassible procès-verbal :


« L’an mil huit cent quarante et un, le 5 octobre, M. le président (M. Cauchois Lemaire), donne lecture d’une lettre de M. de Balzac, contenant sa démission de membre de la Société. Prié de s’expliquer sur les motifs de sa démission, M. de Balzac refuse d’abord de déclarer les motifs, puis il donne officieusement quelques explications, desquelles il résulte que son but est de tirer un produit plus avantageux de la reproduction de son œuvre. M. de Balzac se retire, et la discussion s’engage sur la question de savoir si la démission sera acceptée ou refusée. Plusieurs membres y prennent part.