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UN CŒUR VIRGINAL

— Rose, Rose…

— Comme vous êtes pâle ! dit-elle, également émue.

Elle recula d’un pas, s’appuya au mur. M. Hervart avança d’un pas. Ils se retrouvèrent les yeux dans les yeux. Rose attendait, très sérieuse. M. Hervart dit :

— Rose, je vous aime.

Elle se cacha la figure dans ses mains. M. Hervart n’osait plus ni parler, ni remuer. Il regardait les mains qui cachaient la figure de Rose.

Quand elle se découvrit, ses yeux étaient humides, son visage grave. Elle ne dit rien, alla cueillir une mûre, comme s’il ne s’était rien passé. Mais, au lieu de la manger, elle la jeta, et, au lieu de revenir vers M. Hervart, elle s’éloigna.

M. Hervart se sentait glacé. Il la regarda, immobile et triste, rassembler les plis de sa robe et assurer son chapeau.

Arrivée aux lilas qui allaient la cacher, Rose s’arrêta, se retourna franchement, envoya un