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X

Pendant le temps qu’il avait passé seul, M. Hervart avait fait tout son possible pour prendre une décision, comme il se l’était promis, mais les décisions, capricieuses mouches, avaient joué autour de sa tête et ne s’étaient pas laissé prendre. Il n’en fut, en somme, ni surpris, ni contrarié.

« Rose, se dit-il enfin, fera ce que je voudrai. »

Cette certitude lui suffit. Le jour où il aurait une volonté, Rose acquiescerait.

« Mais pourvu que ma volonté soit conforme à la sienne, cela est évident. Or, la volonté de Rose est de devenir Mme Hervart. Elle m’aime, cette petite… »

Il se complut dans cette idée, mais, l’instant d’après, elle l’effrayait. Il se sentait prisonnier. Cent fois, il se répéta :