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UN CŒUR VIRGINAL

répéter, en termes différents, ce que Rose avait dit le matin :

— Ce que je vous expose, dit-il, ne semble guère vous intéresser. Que voulez-vous, je dois faire mon métier, qui est de seconder M. Lanfranc… Pour moi, je suis de votre avis. S’il y a des parties faibles dans votre maison, le premier maçon y mettra le plâtre, les pierres et la chaux nécessaires. Quant au jardin et au bois, je n’y ferais rien que quelques allées afin de m’y pouvoir promener sans trop craindre la rosée ou les ronces.

— Ah ! vous voilà raisonnable. Eh bien, je dirai à mon père que c’est avec vous seul que je désire m’entendre. Vous reviendrez, et nous ne ferons rien, presque rien.

— Je reviendrai avec plaisir, et je ne ferai rien, mais si je ne vous ai pas déplu, je trouve que j’aurai fait beaucoup.

— Mais vous ne me déplaisez pas. Quand on est de mon avis, on ne me déplaît jamais.

— Et comment ferait-on pour ne pas être de votre avis, quand vous dites des choses si raisonnables ?