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UN CŒUR VIRGINAL

Voulez-vous une seule avenue vers Couville ? On pourrait également rejoindre la route de Saint-Martin…

— Vous ne prétendez pas, demanda Rose, dévaster ce bois, si beau dans sa sauvagerie ?

— Mais, Mademoiselle, dit Léonor, je ne prétends à rien, c’est-à-dire que je ne prétends qu’à vous plaire…

— Faites ce que voudra ma fille, dit M. des Boys. C’est pour elle que vous êtes ici.

— C’est pour elle, reprit Mme des Boys.

— Oh ! alors, dit Léonor, nous nous entendrons fort bien.

— Je l’espère, dit Rose.

— Je suis à vos ordres, dit Léonor.

— Venez donc, dit Rose.

En disant cela, elle se leva, jetant à M. Hervart un coup d’œil, qui fut compris. Mais comme M. Hervart se levait à son tour, Mme des Boys s’approcha de lui :

— J’ai quelque chose de très intéressant à vous dire.

M. Hervart dut laisser Rose et Léonor s’en-