ter au dehors sous les formes simples et naturelles de la tendresse humaine.
Sobre de détails dans ses pages autobiographiques, il nous donne, ce qui est plus précieux que des anecdotes, l’histoire de ses premières lectures. Ce furent naturellement des poètes : Blair, Campbell, Southey et Cowper. Mais le manuscrit s’arrête au moment où l’on allait apprendre sous quelle influence fut composé Thanatopsis. Nous en savons toujours assez pour ne point marcher tout à fait au hasard, et tout d’abord, en ouvrant Blair, nous lisons dans The Grave : *
What is this world ?
What but a spacious burial field unwalled,
Strewed with death’s spoils, the spoils of animais
Savage and tame, and full of dead men’s hones ?
The very turf on which we tread once lived
The very turf on wihch we tread once lived
And we that live must lend our carcasses
To cover our own offsprings in their turns
They must cover theirs[1].
Ces vers sont beaux dans leur dureté et leur concision. Bryant s’en est certainement souvenu en écrivant Thanatopsis, dont voici l’analyse :
- ↑ Qu’est-ce que ce monde ? Quoi, sinon un immense cimetière sans murs — Jonché des dépouillesde la mort, des restes des animaux — Sauvages ou domestiques et plein d’ossements humains ? — Le sol même que nous foulons a vécu, — Et nous qui vivons, nous serons un jour la terre — Où l’on couchera nos fils ; et à leur tour — Eux-mêmes seront cela pour les leurs.