à la découverte de soi : je l’ai accompli en toute sincérité.
Je ne donne de la manière « guindée » qu’un petit nombre de spécimens. Le reste est pris, un peu au hasard, surtout parmi l’abondante collaboration anonyme que j’ai fournie, depuis sa fondation, au Mercure de France, où j’ai pu parler en toute liberté. C’est ce principe de liberté qui a permis l’éclosion de ma personnalité. Où je ne suis pas libre, je ne suis plus moi. Je m’ennuie et j’ennuie.
Ce qui m’a engagé à réimprimer quelques-unes de ces pages anonymes, c’est la confidence naïve et pourtant bien perspicace que me fit un jour un nouveau lecteur du Mercure, étranger au monde littéraire : « Quel est ce R. de Bury qui vous imite si fort ? » Jusqu’au milieu de 1913, cela a été mon principal pseudonyme.
La première période de ma manie d’écrire remonte bien plus haut que 1886. J’ai débuté dans la même semaine 1882 à la Vie Parisienne et au journal Le Monde, hasard des relations. Si j’avais retrouvé ces deux articles