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LÉON DIERX ET LE PARNASSE


On a soutenu récemment en Sorbonne une thèse sur « les Théories du symbolisme ». C’était M. Gazier qui présidait. Il avait l’air un peu effaré. Ce qu’il connaissait du mouvement littéraire contemporain se rangeait mal sous les arguments choisis par le candidat, et la dispute avait l’air de tourner sur quelques points obscurs de la littérature péruvienne. Que n’avait-il plutôt choisi, ce candidat, pour l’objet de ses méditations universitaires la période parnassienne ! On nous en a tant parlé depuis bientôt trente ans que M. Gazier lui-même n’ignore pas les principales sonorités de cette histoire. Il connaît tout au moins Glatigny et ses aventures, moins bien que moi peut-être, car il faut qu’il récite l’office de Port-Royal, dont je me désintéresse, mais il les connaît. Glatigny est le pivot du Parnasse. Toutes les réminiscences littéraires — depuis la Légende du Parnasse contemporain de Catulle Mendès — qui ouvrirent la série en 1884, jusqu’aux Souvenirs de M. Bergerat, qui sont