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Plus loin, il est question de « parallèles qui s’entrecoupent », on appelle la cimaise, la moulure qui forme la partie supérieure d’une corniche ; on appelle corniche, un ornement saillant qui règne au-dessus d’un plafond.

A l’article huître, l’Académie spécifie qu’on doit dire « l’écaille, et non la coquille d’une huître » ; mais, préalablement, elle a défini l’huître un « mollusque de mer à coquille bivalve » ; à l’article butter : « Butter des artichauts signifie les entourer de terre, pour les faire blanchir. »

Quoique rédigé dans un esprit hostile, ce livret ne saurait laisser l’Académie indifférente. Il est la preuve que son Dictionnaire a besoin d’une révision très sérieuse, et qu’il faudrait y mettre non pas seulement des philologues, mais aussi des savants et surtout peut-être des hommes attentifs et qui ne laisseraient point passer des articles qui ne peuvent provoquer, si on y attire l’attention, que le rire ou la stupeur.