Page:Gourmont - Promenades littéraires, sér3, 1924.djvu/287

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

n’aimait que la Russie. Son patriotisme est trop étroit. Dès qu’il n’entend plus parler russe, il se sent perdu. Dès qu’il ne voit plus de figures russes, il est mal à l’aise. C’est un homme de génie, mais c’est aussi un malade et, de plus, un grand naïf. Veut-on, en effet, connaître la conclusion de ses voyages ? La voici dans toute sa candeur : « L’idéal de la beauté humaine se trouve dans le peuple russe. » C’est à peu près ce que M. Barrès pense de la Lorraine, et tout cela fait bien rire ceux que Nietzsche appelle les « vieux Européens ».