Page:Gourmont - Promenades littéraires, sér3, 1924.djvu/192

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


FABRE D’ÉGLANTINE ET L’ORANGE DE MALTE


On s’occupe beaucoup, depuis quelque temps, des littérateurs de l’époque révolutionnaire, soit de ceux pour qui, comme Saint-Just, la poésie ne fut qu’une erreur juvénile, soit de ceux qui, comme Fabre d’Églantine, s’y adonnèrent encore au milieu des plus terribles luttes politiques. On vient de publier, en deux élégants volumes, les œuvres de Saint-Just. Il a paru, il y a deux ans, un choix des écrits de Hérault de Séchelles, ainsi qu’une excellente étude sur ce révolutionnaire élégant et raffiné. Choderlos de Laclos est fort à la mode. On ne se contente plus de ses célèbres Liaisons dangereuses, on étudie son rôle politique, on recherche ses lettres, ses moindres écrits, et un littérateur anglais des plus connus, M. Arthur Symons, va publier quelques-unes de ses poésies que l’on croyait perdues. Enfin, après que tout un volume a été consacré à Fabre d’Églantine, on trouve encore dans sa vie littéraire un point très obscur. Il s’agit d’une