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commence l’historien. Du tout, c’est là qu’il finit. Choisir, c’est trahir.

En histoire, le « tout ou rien » est absolu. Celui qui collecte tous les faits gros ou menus défavorables à la Révolution n’est pas moins absurde que celui qui voudrait, par le même procédé, nous donner de ce moment un tableau bucolique. Il y eut des heures bucoliques, il y eut des heures tragiques : l’ensemble fait une vie que des millions d’hommes ont vécue avec beaucoup moins de trouble que nous n’en éprouvons à lire leur histoire. Camille Desmoulins se maria à l’église Saint-Sulpice, en décembre 1790…, et l’on vit s’embrasser tendrement, après une équivoque explication, le curé et le « procureur de la Lanterne[1] ».

Il faut incorporer cette anecdote paterne à l’histoire politico-tragique, et l’on retrouve la vie quotidienne, ses ridicules, ses plaisirs, dans les journées de cet homme redouté et qui ne fut féroce que par étourderie et par enthousiasme.

Au milieu de notre intensité commerciale, les disettes de blé sont encore possibles. Au dix-huitième siècle, grâce à une législation trop prudente, elles étaient fréquentes et certaines. L’année 1789 fut une année de disette de blé. Cela influa-t-il

  1. L’histoire est contée, non sans perfidie, par La Feuille du jour, 1er janvier 1791.