Le comte de Gobineau, historien, philosophe, poète et romancier, est célèbre en Allemagne ; il le devient en France.
Il y a en Allemagne, depuis une dizaine d’années, une « Société Gobineau » (Gobineau-Vereinigung), fondée pour étudier l’œuvre et les idées de l’écrivain méconnu dans sa patrie. Sur environ deux cents membres, on trouve huit Français, au premier desquels voici M. Paul Bourget et le fondateur de l’anthroposociologie, M. G. Vacher de Lapouge. L’attention fut attirée sur Gobineau, en France, à la fin de 1902, par la publication que fit la Revue des Deux Mondes de trente-quatre Lettres de Prosper Mérimée au comte de Gobineau. Cependant, dès 1899, M. André Hallays avait risqué sur lui un timide article dans les Débats. D’autres suivirent, puis un livre, puis un cours public dans une Université à côté. Voici maintenant un choix de ses œuvres qui le met à la portée de tout le public lettré[1].
Par un hasard, dont je n’ai, d’ailleurs, tiré nul profit, le nom du comte de Gobineau fut un des premiers noms d’écrivains qui frappèrent mes oreil-
- ↑ Pages choisies, précédées d’une étude par Jacques Morland (Société du Mercure de France).Un volume in-18.