l’avarice que de la croire incompatible avec la tenue d’un bon rang social. Il y a des avares dans toutes les conditions, et les pires, souvent, sont ceux qui gardent une certaine apparence.
Les comédiens feront ce qu’ils voudront. Peut-être que M. Laugier, qui joue Harpagon d’une façon si originale et si naturelle, reviendra sur son impression. Après avoir réfléchi, il ne dira peut-être plus : « Si l’on tolérait à Maître Jacques l’énumération des plats désignés dans certaines éditions, Harpagon aurait parfaitement raison de s’écrier « Voilà pour traiter une ville entière ! Il ne faut rien mépriser. M. Laugier et M. Ad. Régnier, son maître en histoire littéraire, s’ils avaient daigné ouvrir le Cuisinier royal et bourgeois ou s’arrêter à telles pages des anciens Mémoires, auraient vu que le menu, ajouté en 1682 au rôle de Maître Jacques, est plutôt un véritable menu de famille, si l’on considère la prodigalité de la table à cette époque. Celui que j’avais imaginé était un peu compliqué je l’abandonne.
Dernier argument. Il n’y a presque jamais rien d’inutile ni dans les paroles, ni dans les actions des personnages de Molière. Or, peut-on supposer qu’Harpagon fasse venir son cuisinier pour s’en-