Eh bien ! il nous faudra quatre grands potages et cinq assiettes[1]. Potages : De poulets farcis à la purée verte ; une bisque de pigeons ; potage d’agneau aux laitues romaines ; de dindonneaux aux morilles fraîches et aux choux blancs. Entrées : Longe de veau avec un salpicon dessus, garnie de côtelettes marinées ; lapereaux aux sauces blanche et brune ; queues de moutons à la Sainte-Menehould ; poupeton garni de pigeonneaux ; filets de poulardes aux concombres…
Que diable, voilà pour traiter une ville entière !
Rôts : Culotte de bœuf garnie de hâtelettes ; chapon panné garni de trois pigeons et trois poulets ; marcassin aux oranges, et quatre petites salades.
Ah ! traître, tu manges tout mon bien.
Entremets : Une tourte d’amandes ; artichauts à la saingaraz ; ragoût de foie gras ; champignons et jambon ; des pois à la crème garnis de ramequins au fromage.
- ↑ Ceci constituait le premier service. Le second se composait des rôtis et entremets. À chaque service on ajoutait des hors-d’œuvre ou plats froids, mais seulement pourles grands repas. C’est donc justement que Molière les a négligés.