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épitaphe immortel » de rendre, « avec sa généreuse flamberge, le monde net d’ordures, comme Hercule la terre des monstres ». Ainsi s’est-il exprimé avec un naïf orgueil dans sa dédicace à un inconnu. Ces illusions, des contemporains les encouragèrent : Nicolas Faret, Jacques Mauginelle, Henri Fagot, le sieur de Boissat prônèrent l’Espadon. Boissat dit :

Espadon digne de memoire,
Qui, profitable à son ouvrier,
Sers plus de burin pour sa gloire
Que d’instrument pour son mestier,
Jamais ton atteinte n’est vaine
Mais tu frappes avec douceur,
Puisque ta trempe est Hippocrène
Et un poëte ton fourbisseur.

D’Esternod eut toute licence de faire imprimer •ses vers, car il vivait dans un temps où les hommes étaient libres de s’avouer hommes, où chacun écrivait sous la responsabilité de sa conscience, disait franchement sa pensée en tels termes qu’il lui convenait ; l’autorité, après avoir lu des satires dont la plus douce entraînerait aujourd’hui de rigoureuses prisons et la flagellation hypocrite des môniers, — que d’Esternod haïssait ferme, — délivra cette cédule au libraire :