La justice met « les plaideurs d’accord, en croquant l’un et l’autre ».
Le peuple est fait pour suivre et non pour obéir.
« Quand l’eau courbe un bâton, ma raison le redresse. »
L’argent chasse en entrant le sommeil et la joie.
« Chose étrange, on apprend la tempérance aux chiens
Et l’on ne peut l’apprendre aux hommes. »
« Tel est pris qui croyait prendre. »
« Qu’un ami véritable est une douce chose ! »
La plainte ni la peur ne changent le destin
Et le moins prévoyant est toujours le plus sage.
C’est en flattant les rois qu’on devient leur ami.
« Se croire un personnage est fort commun en France. »
« Laissez dire les sots : le savoir a son prix. »
« Que j’ai toujours haï les pensers du vulgaire ! »
« Jouis dès aujourd’hui. »
« L’absence est le plus grand des maux. »
Que de grands seigneurs « n’ont que l’habit pourtous talents » !
Il y a pire que l’écolier ; il y a le pédant.
« Il en faut revenir toujours à son destin. »
« Qu’importe qui nous mange ? »
« Le loup n’a tort que quand il n’est pas le plus fort. »
Il y a deux tables : à l’une sont assis les adroits et les forts,
« et les petits mangent leur reste à la seconde. »
« Pasteurs d’humains…, servez-vous de vos rets : la puissance fait tout. »
« Je sais que la vengeance est un morceau de roi. »
« L’absence est aussi bien un remède à la haine qu’un appareil contre l’amour. »
« Aucun chemin de fleurs ne conduit à la gloire. »
« Le moins de gens qu’on peut à l’entour du gâteau ! »
Sachez vous faire à temps l’ami des lionceaux.
« Ici-bas maint talent n’est que pure grimace. »
Page:Gourmont - Promenades littéraires, sér2, 1913.djvu/232
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.