Au lieu de chapitres, l’ouvrage est divisé en « ombres ». Les septièmes ombres sont intitulées : « Le faux capucin, ou la tête sanglante et mobile, histoire véritable. » Le frontispice, qui est une gravure à la manière noire, représente une jeune femme lisant dans son lit et soudain terrifiée par des apparitions ou des visions. Une sorte de crocodile grimpe le long des couvertures. Au-dessus de la tête de la dame une main s’avance entre les rideaux, tenant un poignard. Toutes sortes de bêtes fantastiques s’agitent dans la chambre. Au bas de l’estampe on voit un sablier, une faux, des ossements, une tête de mort, des sabres et des pistolets. Cette jeune femme représente assez bien la lectrice de ce temps-là, feuilletant avant de s’endormir un livre « propre à lui donner les fortes émotions délai terreur », l’Héritière de Birague, par exemple.
À partir de 1829, Balzac commence à délaisser le fantastique ; il écrit les Chouans. Pendant l’année suivante, parmi les livres qu’il prépare figure la Peau de chagrin, qui est bien un conte fantastique, mais presque raisonnable, plutôt un conte symbolique. L’amour du merveilleux et du mystérieux ne l’abandonnera jamais complètement. Il tempérera Radcliffe par Walter Scott et Maturin