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DE LA FÉCONDITÉ LITTÉRAIRE
À PROPOS DE M. PAUL ADAM[1]
En une excellente étude, Littérature et Démocratie, donnée, ce mois-ci, par le Mercure de France[2], M. Edmond Barthélémy note que la vie de l’écrivain suppose aujourd’hui « une condition jusqu’alors sans précédent dans les lettres, l’effort physique ». Cela n’est pas universel. Le monde littéraire renferme encore nombre de rêveurs et même de paresseux ; d’autres, qui travaillent beaucoup, mesurent leur peine à leur plaisir et se gardent, autant que de l’oisiveté, de l’abus de leurs forces. Mais il est vrai qu’on en voit quelques-uns dont la vie semble vouée à un labeur excessif et, disons-le hardiment, sans proportion avec le résultat obtenu. Sans proportion véritable ; mais cepen-