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Au bois de Montlouvel
Mardi 4 h., 6 septembre.
ORTANT de ce bois sombre touffu comme une
chevelure, je m’assieds au bord d’un ruisseau,
entre deux hautes murailles de verdure.
Il y a une odeur de menthe, près de l’eau, les
mouches font un bourdonnement doux, pareil
à un très lointain chant d’église, les moucherons
tournent en cercle à la surface du courant, ça
et là, un à un s’y jettent, font de petits ronds
qui s’entrecroisent, viennent mourir au bord,
coupés et frangés par les brins d’herbe retombant
tout du long. — Un frelon passe avec son
rapide vrombissement.