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MAURICE MAETERLINCK


De la vie vécue par des êtres douloureux qui se meuvent dans le mystère d’une nuit. Ils ne savent rien que souffrir, sourire, aimer ; quand ils veulent comprendre, l’effort de leur inquiétude devient de l’angoisse et leur révolte s’évanouit en sanglots. Monter, monter toujours les dolentes marches du calvaire et se heurter le front à une porte de fer : ainsi monte sœur Ygraine, ainsi monte et se heurte à la cruauté de la porte de fer chacune des pauvres créatures dont M. Maeterlinck nous dévoile les simples et pures tragédies.

En d’autres temps le sens de la vie fut connu ; alors les hommes n’ignoraient rien d’essentiel,