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sorte de désintéressement artistique qui fait que l’écrivain, n’ayant peur ni de terrifier le cerveau moyen ni de contrister tels amis ou tels maîtres, déshabille sa pensée selon la calme impudeur de l’innocence extrême du vice parfait, — ou de la passion. Les « communions » de M. Eekhoud sont passionnées ; il s’attable avec ferveur et, s’étant nourri de charité, de colère, de pitié, de mépris, ayant goûté à tous les élixirs d’amour fabriqués pieusement par sa haine, il se lève, ivre, mais non repu, des joies futures.