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libre l’allure qu’il avait donnée à l’alexandrin ; il le fait lent, calme, un peu solennel, sérieux, un peu sévère :
Midi s’apaise et les vagues s’allongent.
Ô rêves reposés de langueur et de charme,
Ô calmes songes !
Sur la mousse à l’ombre d’aulnes et d’ormes
Les pêcheurs paisibles dorment
Tandis qu’en l’eau presque mourante un long fil plonge.
Nul frisson ne court plus aux feuillages,
Le soleil ne jette aucun rayon,
Tout est calme…
Et c’est bien, dite avec grâce par lui-même, l’impression finale que donne la poésie de M. Fontainas : l’eau calme, grave et tiède d’une anse où, parmi les roseaux, les nénuphars et les joncs, le fleuve, dans la sérénité du soir, se repose et s’endort.