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ÉMILE VERHAEREN

banderoles et les fanions portés par les van Lerberghe, les Grégoire Leroy, les Elskamp, les Mockel aussi et les Eekhoud, les Henry de Groux et les Constantin Meunier, lesquels, wallons ou flamands, poètes ou conteurs, artistes ou rêveurs, faisaient de la Belgique une terre de magnifique fécondité. Vingt autres, j’en nommerais vingt autres et plus encore qui puisaient dans ce riche petit pays la sève de leur cerveau. La Belgique était certainement le plus beau petit royaume de l’Europe et celui dont la civilisation pouvait être le plus fière. Ce qu’on savait moins encore c’est qu’il contenait un héroïsme latent qui a fait la fierté du monde.

Je ne mêlerai pas d’autres considérations politiques à une étude purement littéraire. J’ajouterai seulement que Ver-