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LA BELGIQUE LITTÉRAIRE

suivit d’abord le mode classique. On est toujours l’élève de ses premières lectures ou de ses premières impressions. Verhaeren ne pouvait être d’abord qu’un poète de la terre flamande, mais à mesure que ses idées s’élargirent, à mesure qu’elles se firent plus profondément humaines, plus européennes, selon la formule de Nietzsche, elles ne se dégagèrent pas entièrement du sol natal. « Quoi qu’il ait écrit depuis lors, dit un critique belge, M. Albert Mockel, il est resté au fond de lui un rude arôme de cette terre qu’avaient connue ses premières promenades, et ses livres les plus récents éclairent à nouveau la vision des Flamandes, mais cette fois transposée, grandie, énorme… »

Dans une étude d’ensemble sur Verhaeren, mais un peu brève et trop