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MAURICE MAETERLINCK

d’avoir senti un nouveau mode d’aimer et de dire son amour. Nouveau, vraiment ; M. Maeterlinck est très lui-même, et pour rester entièrement personnel, il sait être monocorde : mais cette seule corde, il en a semé, roui, teillé le chanvre, et elle chante douce, triste et unique sous ses languissantes mains. Il a réussi une œuvre vraie ; il a trouvé un cri sourd, inattendu, une sorte de gémissement frileusement mystique[1]. »

Plus tard, j’ai écrit encore, et je ne puis mieux faire que de reproduire ici mon dernier jugement, quoiqu’en l’abrégeant et en le modifiant sur quelques points.

« De tous les écrivains représentatifs de la période symboliste, Maurice Maeterlinck, qui est le plus célèbre, est aussi

  1. Le Livre des Masques