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LA BELGIQUE LITTÉRAIRE

quelle amitié n’est plus noble, plus précieuse et meilleure que toute littérature ? — d’avoir eu l’occasion d’affirmer une fois de plus tout ceci, et de rendre cet hommage que je devais entre tant d’autres, à une âme qui fut toujours la sœur aînée, l’éducatrice et la bonne protectrice de la mienne. Il m’fallu le faire à son insu ».

Cette lettre est également flatteuse pour celui qui la rédigea et pour celui dont elle célèbre la louange. Mais l’amitié n’incline-t-elle pas Maeterlinck à s’exagérer l’influence de van Lerberghe sur son œuvre ? Sans doute aurait-il, même sans Les Flaireurs, composé ses drames… »

Je le pense, en effet. Voici, comme m’apparaissait, dans sa première fraîcheur le théâtre de Maeterlinck :