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bonbons, de lumières et de différents présents posés sur des nappes blanches. Nous étions huit enfants et chacun avait son arbre, dont il ne se séparait pas avant que toutes les aiguilles fussent tombées. En Allemagne c’est la fête des fêtes pour les grands et pour les petits, et il n’y a pas une famille même la plus pauvre, qui ne tâche d’orner un sapin surmonté d’un ange annonçant la naissance de l’Enfant Jésus. « Nous avons donc eu notre fête cette année comme les précédentes et vous vous imaginez bien l’excitation des deux enfants. « Ils avaient écrit des lettres à l’Enfant Jésus pour lui exposer leurs différents désirs. Elles étaient très bien imaginées. » Non seulement Son Altesse Royale comblait ses propres enfants de dons et de caresses, mais Elle se dispense de’ raconter ce que les pauvres recevaient de sa part. Elle donnait directement, il venait vers Elle une quantité de détresses cachées. Plus d’une femme dans la gêne non avouée et dont le plus petit extra eût dérangé le Pénible équilibre budgétaire, recevait pour ses enfants une jolie surprise sous forme de î°ujoux et de bonbons. 5