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54 LA DUCHESSE D’ALENÇON mariée.avec le maître d’hôtel du premier et a sous-loué la pièce qu’elle occupait. Alors cette pauvre jeune fille l’a prise pour être près de son chantier de travail. — Et elle est malade ? — Elle est poitrinaire jusqu’aux moelles ; une vraie gosse bien douce. Quand je peux grimper un moment, je vas la consoler un peu. Ça ne sait pas un mot du bon Dieu ; alors si vous pouviez un jour la voir, ma Sœur ? — Aujourd’hui même quand je repasserai. D’abord, je vais chez la mère de ce marmot, une pas heureuse non plus qui traîne sur le lit depuis trois mois. Tous les matins, je fais son ménage et le dîner de son mari qui est palefrenier. Le petit, je le promène pour qu’il respire un peu le bon air et, en route, je lui apprends son cathéchisme ; je voudrais lui faire faire sa Première Communion pendant que je viens, comme çà, voir sa famille. — Mais il est haut comme trois crêpes... — Il va avoir tout de même dix ans. Allons, au revoir ; si je perds un quart d’heure, je ne peux plus me rattraper de toute la journée.