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PREMIÈRE PARTIE 41 Des paquets analogues arrivaient aussi à Frohsdorf, où l’Exilé du Trône voyait retirer des valises de ceux ? qui venaient vers Lui des objets vraiment hétérogènes, grotesques, marqués d’une telle confiance que le Prince en avait les larmes aux yeux. Une fois, il arriva à ce sujet une amusante aventure : le Comte Théodore de Quatrebarbes avait offert au Comte de Chambord une extraordinaire paire de bas jaunes que les bonnes vieilles demoiselles de Courchamp avaient tricotés avec la soie de quelques vers à soie élevés par elles sur les mûriers de leur propriété d’Anjou, près Saumur. Le Roi sourit en développant les « chausses » et les posa sur son bureau, à côté du petit bol bleu où se trouvait le cosmétique habituel qui lui servait à lisser les pointes de ses moustaches, puis il ! se mit à causer de France avec ceux qui en venaient, tout en se promenant à travers la pièce. Au bout d’un moment, un bruit singulier troubla la causerie. C’étaient des imprécations de chatte en colère, et alors on vit bondir, hérissée, énervée, une bête aux longs poils roux, dont les griffes éta>e^