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40 LA DUCHESSE D’ALENÇON Beaucoup de Français de passage sollicitaient l’hnoneur d’être présentés- Ils apportaient les hommages fidèles et respectueux d’un grand nombre de leurs compatriotes. Ils apportaient en plus des cadeaux d’intentions touchantes : de petits travaux exécutés par des mains pieuses pour la mignonne Princesse Louise ; ce n’était rien... mais cela rappelait la Patrie rapprochée par l’amour des royalistes. Gesi minimes présents causaient toujours au Duc d’Alençon un émoi... ils lui remettaient en mémoire le jour — 24 février 1848 — où, sur la place de la Concorde, il fut jeté sur les genoux de son grand-père par un valet qui l’avait apporté à travers le jardin des Tuileries, au moment où la voiture de fortune s’ébranlait, emportant le Roi et la Reine. Un ouvrier, soudain, s’était avancé et, lui passant son cache-nez « pour qu’il n’ait pas froid, le mignon », avait eu pour lui une pensée paternelle, et tout ce qui venait de France allait au cœur du noble Français. Souvent les dons étaient bien étranges, ils eussent même été ridicules... sans la pensée initiale d’affection.