Page:Gouraud d’Ablancourt - Madame la Duchesse d’Alençon intime, 1911.djvu/49

Cette page n’a pas encore été corrigée

PREMIÈRE PARTIE 39 résigné, refaisait les malles en murmurant : « Notre patrie à nous, c’est toute la terre », son maître répondit doucement : « Tu te trompes, c’est le Ciel. » — En attendant, dit la Princesse avec un élan de joie, allons à Rome, Notre Saint-Père le Pape nous accueillera comme ses enfants et nous arriverons juste pour assister aux émouvants offices de la Semaine Sainte. Un autre attrait entraînait encore vers la Ville éternelle les proscrits. Ils allaient s’y retrouver en famille. Le Palais Farnèse, propriété des Bourbons de Naples (1) leur ouvrait ses portes et les deux sœurs de Madame la Duchesse d’Alençon lui tendirent les bras : c’étaient Sa Majesté la Reine Marie-Sophie, épouse du Roi François II des Deux-Siciles, et la Princesse Mathilde, comtesse de Trani. Une existence très douce d’intimité s’établit entre les trois ménages auxquels Mgr le Duc de Nemours se joignit encore pendant quelque temps avant de retourner à Bushy-House. (1) Ils durent la quitter en 1870, lors^de rentrée des troupes garibaldiennes à Rome.