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PREMIÈRE PARTIE 33 A ces chasses où il faut sauter barrières et fossés, les talents du jeune Prince avaient belle occasion de se montrer. Les rudes leçons du général de Ghabannes, aide de camp de son grand-père, montraient leur fruit et lui-même aimait à raconter les fantastiques courses à toute allure où il acquérait la sûreté de tenue d’un véritable écuyer. Les chasses de Claremont avec les braves petits « Glaremont-harriers » suivant le lièvre à travers prés, champs et bois, étaient célèbres dans tou^ le pays et c’était grand honneur d’y être invité. Elles avaient été organisées au temps de la Reine Marie-Amélie, toujours préoccupée d’atténuer pour les siens les rigueurs de l’exil. Vers cette époque, le départ du Comte d’Eu causa à son frère une séparation très vivement ressentie. Le Prince Gaston s’en allait au Brésil pour épouser la Princesse Isabelle, fille aînée de l’Empereur Don Pedro et future héritière du trône. Un rapprochement plus intime s’établit par suite de leur isolement entre le» père et le cadet de ses fils. Le Duc de Nemours n’était pas de nature très expansive. Ses enfants l’ai¬ 2